BBG et battues d'archers

Bonjour à tous les aficionados de BBG !

Nouvel inscrit sur le forum je vous délivre le pourquoi du comment de ma présence parmi vous : tout d'abord passionné de chiens courants, et s'ils sont puissamment gorgés c'est encore meilleur... comme dit dans ma présentation j'ai notamment chassé avec un Griffon Bleu qui m'a conquis, il est parti cet hiver percuté par un véhicule.
Je chasse essentiellement à l'arc, en solo, tout en faisant partie de l'Union des Chasseurs à l'Arc de la Gironde où j'officie comme traqueur lors des sorties de l'association.
Et c'est ce qui nous amène au Basset Bleu : ce mode de chasse (battues d'archers) requiert des chiens de petit pied appliqués et tenaces, qui s'ils ne font pas gicler le gibier des enceintes à fond les ballons comme certains aiment, permettraient d'offrir justement plus d'occasions de tir aux postés.
C'est ce que j'en pense peut-être niaisement, et j'aimerais entendre des utilisateurs de BBG sur le sujet...
Bien à vous

Bonjour et donc bienvenue,

Nous revenons justement d'une Commission d'Elevage BBG. Réunion d'échanges entre utilisateurs de BB. Le dimanche était consacré à la discussion et le samedi à la chasse.
Effectivement, ce fut un plaisir pour moi qui chasse le lièvre à tir (même si le fusil ne chausse pas), de voir évoluer plusieurs meutes de BBG bien dans la voie du chevreuil, ce qui nous à donné l'occasion de confirmé que les animaux pourtant bien maintenus et à un bon rythme, sont passé plusieurs fois sur les lignes. Certes il s'agit d'un parc mais tout de même de 200 ha. Je serais donc prêt à aller dans ton sens et dire que le basset peut très bien convenir à votre style de chasse.

Bonjour Chris, j'ai amèrement regretté de ne pouvoir me rendre à la commission, l'Allier étant un peu loin pour mon seul jour dispo... cela aurait été un immense plaisir de rencontrer de passionnés utilisateurs et leurs chiens.
J'ai "promis" à mes collègues de monter une petite meute idoine, et le BBG représente pour moi ce qu'il peut il y avoir de mieux. Le GBG était évidemment trop vite, mais je reste très attaché à cette famille de courants, pour la gorge en premier lieu.
Nous sommes souvent sollicités pour intervenir sur des enceintes délaissées des chasseurs à tir (au fusil) par trop grande promiscuité avec des zones d'habitation, d'où l'intérêt de suivre au plus près les chiens ; il va de soi que le BBG représente alors un atout en ce sens, même si au coeur d'une menée je suppose qu'un piqueux ne doit pas y aller en sabots

Les BBG ont brillé, tout autant que les archers : une traque de deux heures mémorable avec ce prélèvement inédit pour l'Union des Chasseurs de la Gironde !

Et bah voilà.
Félicitations.
Maintenant, il faudrait nous en dire plus sur ces chasses, car le tableau est une chose, mais peut-être pas le principal...

Pour sûr !
Nous chassions sur les côteaux Nord de la Garonne, au-dessus de Cadillac. Le secteur est joliment vallonné et dédié principalement à la culture de la vigne. Il n'y a pas de forêt à proprement parler, plutôt des bosquets de feuillus, et pas non plus vraiment de prairies.


En rouge le premier bois traqué, entrée par le sud-ouest puis puis remontée nord-ouest.
Puis parcelle jaune bosquet feuillu trop petit, et dernière traque dans un joli vallon ou un seul chevreuil debûchera en plaine dès l'entame.


En ce jour froid et venteux (4°C et 50kmh) le président nous emmène dans un coin de vigne tandis que les 17 archers se postent dans le bosquet qui enserre le pied de la colline où coule un ruisseau faisant limite avec l'ACCA voisine... qui au sol, qui en hauteur dans les arbres au moyen de sièges auto-grimpants




Pendant que nous nous entretenons sur la configuration de la zone de traque (que je ne connais pas) les deux Bleu et la Patterdale lâchent du lest, puis s'engagent dans le chemin menant au sous-bois en pente ; Galia la première mouline déjà du fouet et je mets ça sur le compte de la joie d'être tout juste lâchée... Noisette lève le nez, enclenche le turbo et déjà résonnent les premiers récris alors que je n'ai même pas eu le temps de rentrer au bois !
Menée vive sur quelques centaines de mètres puis défaut au saut du ruisseau, je rappelle les chiennes à la pibole et nous remontons cette courbe de niveau en contrebas des postés.

Il y aura deux nouvelles menées un peu brouillonnes où chacune prendra son parti après avoir levé plusieurs animaux dans ce halo de petites ronces graciles mais néanmoins redoutables et de fragons.



En sortant de cette zone les chiennes sont rappelées et nous nous retrouvons près d'un posté qui nous signale du haut de son perchoir qu'il a fléché et que l'anschuss est l'endroit où justement Noisette est en train de humer attentivement jusqu'au dessous des feuilles de lierre qui habillent le sol... elle empaume une voie au sol , accélère légèrement et amorce une courbe aphone qui tombe une quarantaine de mètres plus bas dans un épais de ronce contre le ruisseau ; tandis que le tireur nous crie "oui voilà elle est passée -elle puisqu'il a identifié l'animal comme chevrette- exactement là où la chienne passe".

Dès les premiers contreforts du roncier les trois chiennes se mettent à ronfler à l'à-vue ! Les chiennes s'enfoncent (ne dis rien Florent)... dans le roncier et semblent faire prise. Ça redémarre pourtant en sautant le ruisseau, mettant Noisette et Galia en défaut...

Rafraîchi

Tu m'avais promis la jungle et les ronces. C'est un jardin public !

Un zoo plutôt !

J'accompagne le défaut, les chiennes traversent et bidouillent chaudement. Sortant au clair d'un pré je longe le ruisseau vers une éventuelle refuite, Galia me dépasse à vive allure, traverse une haie et tandis que je la suis à quatre-pattes une goutte de sang sur la coulée : bonne piste !
Encore un autre petit pré bordé de haies avec à droite un roncier qui annonce le ruisseau. On y entend farfouiller et c'est une belle chevrette qui s'en extrait, me laissant apparaître un ballonet de viscères sur le dessous de l'abdomen... ça doit piquer !
TAÏAUT !!! Tandis que Galia rallie j'appelle Noisette, la chevrette semble prenable ; cette dernière tente par-dessus tout des ruses, se sentant gravement atteinte ; trois fois elle sera relevée puis se jettera dans la partie la plus profonde du maigre ruisseau après avoir été touchée de la flèche d'un ami ; un bat-l'eau s'ensuit et il descend servir ce bel animal.

Galia posée sur la voie, la valeur sûre, secondée de Noisette très requérante et qui chasse plus "haut", mordante et pleine de promesses.

Une pensée particulière pour Florent parce-que lou hilh de pute ça va bien !

Si avec ça, Noisette n'a pas compris ce que tu attends d'elle ! La leçon est très claire.
Par contre, ce sera difficile de la remettre au lièvre après ça, ou du moins sur des territoires où les 2 espèces seront présentes.

Les tireurs ont des consignes de tir autres que les consignes de sécurité? J'imagine qu'il est difficile à l'arc de tirer seulement l'animal de chasse....

À l'arc les animaux les plus "exploitables" sont les dérobés qui se défilent tranquillement, il y a une certaine répugnance à tirer les animaux à la course.

Du coup les chiens servent à "faire du bruit " pour que des animaux qui ne sont pas chassés se présentent dans de bonnes conditions aux archers ?
J'essaie de comprendre comment ça marche.

Les chiens sont concentrés sur un animal de chasse, et une fois que celui-ci est prélevé ou perdu je cherche les autres animaux présents dans la traque le cas échéant, jusqu'à la "purger" de ses occupants.

Effectivement un animal prélevé peut très bien ne pas avoir du tout été mené par les chiens.